• Comme la suite orchestrale n?3 de Bach

    A chaque fois que je l'écoute, l'effet est le même, à savoir : "état indéfini"!

    Il y a des morceaux comme ça, celui-ci en particulier, qui ont le "don" de faire monter une boule d'émotions confuses... j'ai même du mal à savoir dire si la Zic en question m'apaise, m'attriste, me rebooste...?!?

    A l'instar de Bach, il est des "trucs" pour lesquels je ne dois pas avoir la bonne fréquence, je perçois bien "l'objet" mais mon 'ti moi distingue pas la vibration et entreprends de le ranger dans un coin (histoire de pas trop  gêner au passage) sans prendre le temps d'examiner la "chOoose". Dangereux ce truc parce que j'me retrouve avec plein de "trucs" nocifs non identifiés et sans "traçabilité" (utile - cf. épisodes vache folle lol)

    Bien compliqué que tout ce charabia... fou ce que mon esprit "aime" tricoté, je m'évertue (j'essaie... on est pas rendu!!) à exprimer clairement le fond de mes pensées, de mes sa(de)tanées crises de "aïe", "ouille", "j'ai mal j'sais pas bien où" en espérant les noircir (au mieux) les exorciser (au moins) les dire (pour changer!) Je me surprend à proser (avec les moyens du bord!!) ça m'exaspère!!

    C'est pourtant pas si compliqué : dire ô combien ça blesse d'ignorer ce que l'on est pour l'Autre! Je devrais savoir me contenter de l'aimer, de l'avoir dans un coin de mon moi, d'y penser comme on pense à un être qui nous est cher, c'est immuable ça, gratuit, sans condition -celle du "retour"! Je n'ai aucun mal à Aimer, je dis penser le faire de façon inconditionnelle. Je répète souvent (pour m'en convaincre, finis-je par croire???) qu'il n'est nul besoin de grande démonstration, qu'aucune rythmique, aucun rituel n'est nécessaire, que les fusionnantes rencontres à fréquence invariable et plage fixe sont aux antipodes du "respect" au sens altruiste du terme : le laisser vivre et respirer si nécessaire à tout un chacun, ce même espace qui trop souvent s'effondre sous le poids de l'un ou de l'autre par trop d'envie de se fondre en un seul comme preuve d'un amour sans bornes. Je le dis et le pense aussi. Je ne nie pas avoir l'idée de rassurer lorsque je l'exprime. Il est vrai que la crainte me dicte en partie ces mots, la crainte d'effrayer l'Autre par je ne sais quelle émanation de l'immensité de mon affection.

    Si je n'ai jamais pu me laisser aller à de grandes démonstrations d'affection (me le suis interdit très trop jeune, enfant encore haute de 6 pommes poires ou années) je n'en perçois pas moins l'ampleur : un feu puissant sans thermostat, échappant à toute régulation. Il est si fort qu'il m'effraie - l'idée qu'il puisse apeurer l'autre me terrifie, je me pétrifie à l'idée que celui/celle pour qui ce feu brûle n'ait qu'une envie : celle de fuir. Tout le travail de mon raisonnement se fixe alors sur l'exposé que je me dois de faire, sur le message que je dois faire passer. J'ai la "tendance" facile, trop pour qu'elle soit adroite, je débite alors gauchement l'idée, l'idée selon laquelle nul ne doit rien à personne, nulle comptabilité n'a de place en matière d'affection.

    La démarche prend une allure des plus curieuse en "amour".... allez dire à quelqu'un qui compte pour vous, que vous ne pouvez/voulez penser à demain car jusqu'à demain.... quantité de tout, de rien, peut se produire (?!) J'ai moi même du mal à me lire, à imaginer que l'on puisse parfaitement comprendre ce que je veux dire, je n'ai jusqu'à ce jour trouvé aucune formule suffisamment fidèle à mon idée pour savoir l'exprimer clairement. Je sais bien où me conduit cette crainte, je vois bien d'où me vient cette "impatiente et impérative précision" qui se jette dans ma bouche et accompagne chacun de mes mots comme hâtés par l'urgence : la peur. Une peur - un mot minuscule - un sentiment pourtant si capital : la peur de souffrir de la peine, du chagrin de ne pas être aimée ; la peur du "aujourd'hui", jour de "plenitude" qui peut en un instant devenir un lendemain... 

    Alors que je ne veux que montrer comment les issues restent ouvertes, j'ai conscience de montrer (voire...pousser vers) la porte! 

    Sur le terrain amical les choses devraient être plus "séreines" : il n'en est rien pour ma part! Cette "part" du tout ou rien qui a grande place en moi, s'applique à tout!
    Ne pas s'imposer,  ne pas l'(l'autre) entacher de mes démons , ne sourtout pas l'envisager comme l'épaule sur laquelle on pleure, faire la carpe plutôt que de souffler mes maux, partir plutôt que dire "écoutes" ...
    Je suis pourtant de celles qui est là, s'apprête toujours à entendre, tenter de comprendre et à défaut, simplement écouter... sans juger.

    C'est toi qui l'a ainsi voulu Mam'zelle S', dire que tu souffres d'ignorer ta place de le coeur de l'autre alors que tu lui a toi même "scellé" les lèvres prétextant qu'il n'est nullement besoin de savoir, de dire, de montrer....
    J'ai beau voir, m'entendre, rester bouche B  face au grotesque paradoxe qui m'habite, j'ignore quel est son dessein, je le maitrise trop mal pour le tempérer.


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